Que faire des zones humides ?

La plus grande partie des zones humides présente sur le bassin de la Sélune servent de support de production pour l’agriculture. En effet, les pratiques d’entretien les plus courantes sont la fauche et le pâturage. Certaines sont même retournées pour être mises en culture, mais les aléas climatiques sont tels qu’il n’est parfois mécaniquement pas possible d’aller récupérer le maïs sur ces terres peu portantes. C’est pour ces raisons qu’elles restent le plus souvent en herbe.

Valorisation agricole

En termes de gestion, la fauche et l’exportation du foin vont permettre de conserver une flore diversifiée et une prairie en bonne santé. Elle est le plus souvent couplée avec du pâturage durant l’été tant que la portance du sol le permet. En revanche, l’action du pâturage seul n’est pas recommandée. En effet la sélection naturelle, par les bêtes, des plantes les plus appétentes favorise le développement et l’installation du jonc au point parfois de n’avoir plus que ça sur la parcelle. C’est pour ces raisons qu’en cas de non-fauche il est conseillé de broyer le refus pour ne pas laisser le jonc sur pied.

Pour ceci, la faible portance du sol peut nécessiter l’utilisation d’engins spécifiques, équipés de pneus basse pression ou de pneus doublés, ou encore l’utilisation d’un quad pour les petites parcelles.

Valorisation touristique

Pour d’autres zones humides, l’intérêt exceptionnel qu’elles revêtent en termes de patrimoine naturel est précieux. Elles deviennent donc des lieux de visite et de découverte de la faune et de la flore locale.

Cette ouverture au public nécessite certains aménagements qui se veulent le moins impactant pour la zone humide et son environnement. Ces aménagements peuvent être sous la forme d’un platelage (construction en bois sur pilotis faisant office de chemin) permettant le cheminement sur la zone humide et de panneaux illustratifs pour l’information et la sensibilisation du public.